Paysage et estampe – 12

Le Val de Loing (Bourron-Marlotte)

Si Grez-sur-Loing fut, à l’image de Barbizon, un centre d’attraction majeur pour les artistes, d’autres petits villages de la région ont accueilli des artistes, comme Marlotte (aujourd’hui Bourron-Marlotte). Un nom, cité dans l’ouvrage de Mario Proth, “Voyage au pays des peintres”, qui présente le Salon des beaux-arts de 1875, au Palais de l’industrie à Paris, retient notre attention : C’est Heseltine, celui de deux frères, graveurs paysagistes anglais qui fréquentèrent la région, spécialisés dans la manière de l’eau-forte, alors dans l’air du temps. À ce propos, citons quelques lignes de Mario Proth qui, après avoir évoqué la taille directe au burin, avec le constat interrogatif que « Son exposition n’est ni bonne, ni mauvaise.Pour lire la suite “Paysage et estampe – 12”

Le chêne et l’atelier

La presse des tailles d’épargne (Cl. Claude Bureau)

Il n’y a plus de chêne dans cette rue qui fut naguère un chemin agricole pour franchir à gué le ru de Marivel dont le lit divaguait d’ici jusqu’à la Seine. Depuis, l’urbanisation a érigé l’imposant talus de la ligne de chemin de fer Paris-Montparnasse-Versailles, des tours et des barres d’immeubles d’habitation. Au numéro un de cette rue du Gros Chêne, l’« Estampe de Chaville » a élu domicile.

Pendant un bel après-midi ensoleillé, une visite à cet atelier s’imposait. Après avoir composé le digicode indispensable pour y entrer, pénétré dans le hall carcéral de l’immeuble bardé sur tout son périmètre de batteries de boîtes à lettres et de trois doubles portes d’ascenseurs qu’il vaut mieux éviter, grimpé un escalier en colimaçon cubique, appuyé sur la sonnette, ouvert la porte d’entrée et avoir suivi une coursive aveugle où s’accrochent de nombreux encadrements d’estampes, André Bongibault, directeur des lieux, Jean Benais, président de l’association et Hélène Baumel, animatrice de la taille d’épargne, accueillent chaleureusement le visiteur dans un grand vestibule où débouchent toutes les parties de l’atelier dont, à dessein, les portes ont été ôtées afin de laisser la lumière guider chacun vers ces endroits où se créent et s’impriment les estampes.… Pour lire la suite “Le chêne et l’atelier”