Le trait discursif

« Clairon » burin d’Olaf Idalie (Cl. Fondation Taylor)

Olaf Idalie, gravures
Fondation Taylor
1 rue La Bruyère 75009 Paris
28 novembre au 21 décembre 2024

Olaf Idalie n’est pas un inconnu dans le monde de l’estampe. Taille-doucier émérite dans son atelier de Paris de la rue du Chemin vert puis de la rue Paul Bert, il y a imprimé de nombreuses estampes pour la Chalcographie du Louvre et pour des artistes graveurs contemporains méconnus ou connus, tel Mario Avati, entre autres. Dans chacun de ses ateliers, au cours de nombreuses expositions où il présentait ses propres gravures ou à l’École Estienne où il professa, il s’est forgé de solides amitiés encouragées par son affabilité et son humour. Retiré maintenant à Sainte-Foy-La-Grande, il continue de pousser son burin dans le cuivre et à imprimer, bon sang de taille-doucier ne saurait mentir, ses cuivres en des tirages impeccables. Parmi les deux cent-vingt burins que comporte son œuvre gravé, il présente ici à la Fondation Taylor une quarantaine d’entre eux choisis dans toute cette production. Continuer la lecture de « Le trait discursif »

Olaf Idalie

« Écueil » burin d’Olaf Idalie (Cl. Fondation Taylor)

La Fondation Taylor consacre aux travaux gravés d’Olaf Idalie une belle exposition que cet artiste bien connu du monde de l’estampe mérite depuis longtemps. Son prénom rare sous nos latitudes l’a aussi fait remarquer ; il est vrai que sa mère s’appelait Zoé Oldenbourg, historienne et romancière distinguée (prix Femina en 1953).

Nombre de stampassins parisiens naguère, bordelais ou girondins aujourd’hui, savent son talent d’imprimeur en taille-douce — ce qui lui permet de présenter au public des estampes impeccablement tirées. Continuer la lecture de « Olaf Idalie »

Guy Jahan (1929-2024)

« Retour de pêche » aquatinte de Guy Jahan (Cl. Guy Jahan)

Il est des passions artistiques contrariées : Guy Jahan voulait être peintre. Hélas, il n’était pas bienséant qu’un des fils de la famille embrassât un destin aussi aléatoire. On toléra l’architecture où pouvait s’exercer son talent pour le dessin. Ainsi fut-il admis en 1949 dans l’atelier d’architecture de Pierre Vivien à l’École nationale supérieure des Beaux-arts de Paris pour en sortir en 1961 diplômé et lauréat d’un premier prix de la Chambre syndicale du bois. Après avoir exercé la profession d’architecte1 dans sa propre agence, il devint en 1978 architecte en chef du département des Yvelines puis son conseiller technique jusqu’en 1986. Sa carrière d’architecte diplômé terminée, il s’initia à la gravure dans les ateliers artistiques de la ville de Paris sous la houlette de Claude Breton. Guy Jahan se lança alors avec passion dans l’estampe à une époque où en France elle n’avait plus bonne presse et où l’image figurative n’avait plus les faveurs de la mode, des princes et des marchés de l’art contemporain.

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