Très portraits

Collection Judith Pillsbury, présentée à Maubeuge (Nord)
29 avril – 14 mai 2017

Parmi les diverses manifestations culturelles qui animent la vie de la riante petite cité nordiste de Maubeuge, il faut évidemment citer celles qui sont organisées régulièrement depuis vingt ans par l’association Malbodium Museum. Malbodium est le nom très ancien de Maubeuge ; mais ses habitants sont naïvement appelés les Maubeugeois.

Une association dynamique

L’association a été créée en 1996, à l’initiative de l’infatigable Roland Plumart, grand amateur d’estampes, qui se dépense sans compter pour mettre en valeur les arts de l’image imprimée, que ce soit au musée de Gravelines, qui n’est pas très éloigné, ou dans sa ville natale. Il a été aidé en cela par les présidents de ladite association, Jean Dennetière et Bélisaire Fauconnier, et depuis 2007 par Daniel Boulenger dont l’enthousiasme communicatif et la voix de stentor lui permettent d’être clairement entendu et soutenu financièrement par les édiles maubeugeois. Une exposition prévue pour le prochain automne, intitulée « Les quatre lustres du Malbodium Museum », rendra compte de l’activité considérable de cette équipe : quarante-sept expositions, avec l’édition de quarante-sept catalogues afférents et de cinq portefeuilles d’estampes (près de quatre-vingt-dix pièces, allant d’Avati à Wallerand, auxquelles s’ajoutent quelques photographies).

Après avoir longtemps ─ jusqu’en 2012 ─ occupé l’ancien Arsenal de Maubeuge, les manifestations sont maintenant accueillies dans le bâtiment de la Porte de Mons, dont la ville est redevable à Vauban depuis 1682. Il a été construit avec les matériaux traditionnels de l’Avesnois, c’est-à-dire brique et pierre bleue, et il a vraiment de la gueule. Les expositions se tiennent à l’étage supérieur, dans ce qu’on appelle la Salle Haute, sous une charpente impressionnante.

Maubeuge, la Porte de Mons (Cl. M. Préaud)

L’art du portrait estampé

Depuis le samedi 29 avril jusqu’au dimanche 14 mai 2017, la Salle Haute présente sur ses cimaises un remarquable ensemble de quatre-vingt sept portraits exécutés selon les diverses techniques de l’estampe depuis à peu près les origines de la taille-douce jusqu’à nos jours. Toutes ces pièces ont été réunies, au fil d’une quarantaine d’années, par Judith Pillsbury. Cette Américaine installée en France depuis longtemps s’est passionnée pour l’estampe au point d’en avoir fait le commerce pendant un moment. Mais quand on achète ce qu’on aime, il devient douloureux de vendre.

L’exposition est très réussie, on ne s’ennuie pas une seconde. Elle ne se veut pas pédagogique, je dirais presque au contraire, car les différentes pièces se succèdent sur les murs sans ordre apparent, et c’est beaucoup mieux ainsi car cela permet des surprises, des chocs, des rencontres inattendues. En outre, la diversité des techniques et des manières de les utiliser ravive, ou devrait raviver, l’intérêt que l’on peut porter à cet extraordinaire moyen d’expression qu’est l’estampe.

La Salle Haute : portraits par Chuck Close
entre ceux par Manet à gauche et Picasso à droite
(Cl. M. Préaud)

Un catalogue a été édité (Très portraits. Collection Judith Pillsbury, estampes de Dürer à Sécheret. Préface de Maxime Préaud, Maubeuge, Éditions Malbodium Museum, 2017, in-4°, 183 p.), qui présente l’avantage que, pour chaque pièce (toutes les estampes sont reproduites), Judith Pillsbury raconte en quelques mots les circonstances et les raisons de son acquisition. Une édition de tête, tirée à cinquante exemplaires, est enrichie de deux portraits de la collectionneuse, l’une par son fils Matthew Pillsbury, qui est un photographe reconnu, et l’autre, en lithographie, par Jean-Baptiste Sécheret, qu’on ne présente pas.

Maubeuge est à deux heures dix de Paris, en train, et la Porte de Mons à un quart d’heure à pied de la gare. L’exposition est ouverte tous les jours (sauf le lundi) de 14 à 18 heures. Entrée libre.

Maxime Préaud

Vu et lu… pour vous

Pourquoi ?
« Vu & lu… pour vous », publie des comptes rendus d’événements, de visites d’exposition, des réflexions, des critiques, des analyses, etc. sur l’estampe dans tous ses états. Ces publications sont ouvertes à tous et regroupées dans les rubriques : « Vu pour vous », « Lu pour vous », « Entendu pour vous » et « Écrit pour vous ».

Comment ?
Pour cela, chacun peut proposer son texte, accompagné d’une à trois images d’illustration, à condition toutefois que celui-ci ne soit pas une promotion ou une publicité pour l’auteur du texte ou son activité. Il suffit donc à cette personne, qui doit être extérieure à l’organisation de l’événement quand il s’agit d’en rendre compte1, de rédiger en une ou plusieurs pages, qu’importe, pourvu que ce texte concerne le domaine de l’estampe. Chose faite, la personne rédactrice envoie par courriel son texte et ses illustrations à l’adresse indiquée ci-après. La rédaction de « Vu & lu… pour vous » se réserve le droit de publier ou non ce compte rendu et d’y apporter les corrections de présentation nécessaires.

Afin d’aider à la rédaction de ces articles chacun trouvera en annexes ci-après plusieurs vademecum.

Consignes pratiques
Le texte rédigé est proposé au format MS Word ou équivalent, il comprend obligatoirement, un titre, le prénom et le nom de l’auteur et les légendes et le crédit des images proposées.

Les images d’illustration proposées sont libres de tout droit de reproduction. Limitées à trois2, elles sont obligatoirement au format numérique jpeg, ne dépassant pas 450 pixels en largeur et n’excédant pas 750 kilo-octets de taille informatique chacune. Toutes les images seront mises en pièces jointes séparées dans le courriel avec le texte au format MS Word.

Le texte et ses images sont à envoyer obligatoirement par courriel à l’adresse suivante : vuetlu@manifestampe.com

Après réception, la rédaction, par courriel, avertit l’auteur si cette contribution est publiée ou refusée. La rédaction se réservant le droit d’y apporter des corrections de forme quant aux titre et sous-titres et images et éventuellement de texte après en avoir averti l’auteur.

1 – L’organisation de l’événement (organisateurs, commissaires, exposants, etc.) peut bien entendu, faire appel à une tierce personne : ami, connaissance, compagne ou compagnon, etc. pour rédiger ce compte rendu. Dans ce cas, n’oubliez pas d’indiquer dans votre envoi le prénom et le nom du rédacteur ainsi que son adresse courriel.

2Ou plus, à la discrétion du choix de la rédaction en fonction de la longueur du texte. Une de ces images est toujours publiée en tête du texte après le titre de l’article.

Annexes

Vademecum #1

À l’attention de nos amis désireux de parler d’une ou de plusieurs expositions d’estampes et qui hésitent à se lancer dans cet exercice pourtant relativement simple, sachant qu’en outre la rédaction de « Vu et lu… pour vous » corrige les fautes d’orthographe et de français si par un hasard extraordinaire il y en avait dans le texte proposé.

Cas d’une exposition individuelle

L’exposition a-t-elle un titre ? Expliquer ce titre.

Le lieu de l’exposition : atelier, musée, galerie ? Donner des détails.

Qui est l’artiste ? Quel âge a-t-il ou elle ? où a-t-il été formé, où travaille-t-il, quels sont ses sujets favoris, quelles sont ses techniques favorites ?

Combien d’estampes sont exposées ? Y a-t-il des dessins préparatoires, des peintures, des plaques ?

Y a-t-il un catalogue ? Rédigé par qui ?

Le vernissage a-t-il attiré beaucoup de monde, des personnalités, collectionneurs, graveurs ?

Parler de ses propres préférences et expliciter les raisons de ces choix.

Cas d’une exposition collective

L’exposition a-t-elle un titre ? Expliquer ce titre.

Le lieu de l’exposition : atelier, musée, galerie ? Donner des détails.

Donner la liste des artistes présentés, si elle n’est pas trop longue.

Combien d’estampes sont exposées ? Y a-t-il des dessins préparatoires, des peintures, des plaques ?

Y a-t-il un catalogue ? Rédigé par qui ?

Le vernissage a-t-il attiré beaucoup de monde, des personnalités, collectionneurs, graveurs ?

Parler de ses propres préférences et expliciter les raisons de ces choix.

Dans les deux cas, transmettre des photographies du lieu, et de quelques estampes (avec date, titre, technique, dimensions) si elles sont libres de droit. Afin d’équilibrer la place des images et du texte, il est souhaitable que celui-ci comporte au moins 350 mots.