«Corbeil-Cerf» (1980), burin sur acier, 35 x 50 mm
J’ai le plaisir de vous annoncer la parution du catalogue raisonné de l’œuvre gravé de Nathalie-Olga de Montalembert, stampassine d’âge et de talent respectables, que, à ma grande honte, j’avoue ne pas avoir connue jusqu’à présent : Jean-Marie Arnoult, L’Œuvre gravé de Nathalie-Olga de Montalembert. Catalogue raisonné (1950-2004), Sablé-sur-Sarthe, Les Arts Plastiques Saboliens, 2024. 29 cm, 70 p., ill.
Essentiellement buriniste et pointe-séchiste, cette élève de Robert Cami à l’Académie Julian a gravé pendant plus d’un demi-siècle, dans le cuivre et dans l’acier, de nombreux paysages ainsi que des architectures historiques et rurales du Maine et de la Sarthe où elle est installée depuis 1955. Sa minutie, la précision rigoureuse de son burin, l’inscrivent dans la grande tradition de la gravure française, dans la lignée d’André Jacquemin.
Le catalogue qui lui est consacré recense, décrit et reproduit l’intégralité de ses gravures réalisées entre 1950 et 2004. Il est précédé d’une préface qui analyse son parcours artistique ainsi que les techniques qu’elle a utilisées.
«La terrasse» (1994), burin sur cuivre, 303 x 464 mm
L’auteur de cette préface, et le rédacteur du catalogue, Jean-Marie Arnoult, nous livre son sentiment : « Lorsque j’ai rencontré cette vieille dame de plus de 90 ans maintenant, j’ai été très surpris par la « propreté » de sa technique et sa discrétion. Peu à peu je l’ai convaincue de faire ce catalogue et pendant deux ans elle a cherché dans ses archives pour rassembler tout ce qui pouvait m’aider à faire une bonne chronologie de ses travaux. Il y a bien des lacunes, mais globalement je suis content du résultat à la fois sur le plan technique et sur le plan humain. Ayant été familialement un proche d’André Jacquemin lors de son exil à Vaudéville près d’Épinal, j’ai retrouvé chez NO de Montalembert la même rigueur technique et la même approche chaleureuse des paysages.»
Maxime Préaud