Lumière d’encre

Lumières d’encre de l’Asie à la France
Galerie l’Échiquier
16 rue de l’Échiquier 75010 Paris
janvier-février 2019

« Une douce lumière », 7 passages (Cl. Christine Moissinac)

Venue à la gravure par son implication dans l’équipe de restauration d’estampes et de dessins de la BnF, cette artiste a toujours fait preuve d’une capacité d’évolution remarquable. Il y a une quinzaine d’années, elle exposait ce qu’elle appelait des “dominteries”, c’est-à-dire des papiers travaillés ou marbrés sur lesquels étaient imprimés des motifs parfois répétitifs. Entre pièces uniques et multiples. Après une belle exposition sur les fruits et légumes, on la retrouve maintenant rapportant de ses voyages, et en particulier de la Corée du Sud, son pays natal, des estampes parfois d’une grande douceur quand elle s’attache à un objet, plus souvent d’une énergique vigueur dans des vues urbaines.

« Nuit lumineuse à Séoul », 11 passages (Cl. Christine Moissinac)

Elle emploie la technique de la planche perdue, un exercice intellectuel et manuel d’une très grande complexité : il faut à l’orée d’un long processus prévoir avec précision l’ensemble de l’estampe à venir et chacun des motifs. Il faut parfois plus de 10 passages d’une même planche, à chaque fois retravaillée, ou plus exactement épurée, pour obtenir un résultat final conforme à son projet… Patience et longueur de temps appellent l’admiration !

Christine Moissinac