Le frémissement de l’ombre

Galerie Argentine
6, rue Cimarosa, 75116 Paris
Du jeudi 22 juin au 6 juillet 2017
Du lundi au vendredi de 10 h à 13 h et de 14 h à 16 h

Pablo Flaiszman maîtrise parfaitement les subtilités de l’aquatinte, même sur d’assez grands formats, et ce qui est un piège pour beaucoup de graveurs est pour lui comme son élément naturel. Sur ses estampes aux sujets intimistes se manifestent, exaltées par le noir-et-blanc, des oppositions très vives entre sol y sombra, comme diraient les amateurs de corrida. Pablo étant d’origine argentine, il émouvrait plutôt les amateurs de tango. Lequel, on le sait, fait davantage pleurer que rire. Et il faut reconnaître que les estampes de Pablo ne poussent pas franchement à la rigolade, mais à une méditation quelque peu mélancolique dans la fraîcheur obscure de maisons de famille, où, comme l’écrit Bernadette Boustany, « les scènes de genre cohabitent avec des natures mortes. Une chaise, un fruit, un verre, saisis dans la banalité du quotidien, sont transcendés par une lumière subtile », qui « souligne finalement le frémissement de l’ombre ». Très belle exposition, parfaitement présentée.

Maxime Préaud