Artension hors-série n° 31
« L’estampe aujourd’hui »
octobre 2021 – 124 pages
ISSN 0294-3107
La parution de ce numéro spécial d’Artension mérite d’être signalée car la place de l’estampe dans la presse spécialisée ou la presse grand public est souvent quelque peu ténue. En effet, ce hors-série enthousiaste est donc particulièrement bienvenu en cette rentrée où les évènements consacrés à l’art stampassin reprennent leur cours. Les choix éditoriaux d’un journal sont légitimes mais contestables et certains, qui en sont absents, pourront trouver ici l’occasion de maugréer. Pourtant, la rédaction de la revue dresse là un fidèle panorama de l’estampe telle qu’elle existe et se pratique en France aujourd’hui. Le lecteur trouvera donc, entre ces cent vingt-quatre pages, matière à lire, à regarder et à s’instruire sur l’art de l’estampe, voire, encouragé par sa lecture, à commencer une collection. Mais n’anticipons pas.
Après le bref éditorial ponctué de notes humoristiques de Françoise Monnin, quatorze estampes reproduites pleine page présentent les coups de foudre de la rédaction. Suivent des articles de fond et des interviews consacrés à Erik Desmazières, Maxime Préaud, Henri Landier, Manifestampe, Jim Dine, l’estampe numérique, Rolf Iseli, aux graveurs autodidactes, à Cécile Pocheau-Lesteven et la BnF, à Joseph de Colbert et les amateurs d’estampes, à Isabelle Tessier et l’Adra, à Luc Doerflinger, à Christian Collin et la CSEDT, à Didier Hamey et Muriel Moreau, à Michael Woolworth, etc. Ces articles de fond abondamment illustrés s’accompagnent de plusieurs compilations utiles sur les mots de l’estampe, les lieux patrimoniaux, à Paris et en province, ouverts à l’estampe d’aujourd’hui, les écoles d’art qui ont conservé un enseignement stampassin, les ateliers où se pratique cet art, les prix décernés, les galeries spécialisées réelles ou virtuelles, quelques associations stampassines, les expositions annuelles, biennales ou triennales et, pour finir d’un florilège des sites Internet d’artistes stampassins. Bref, une revue à mettre entre les mains de toutes les stampassines, de tous les stampassins, tous les taille-douciers, tous les galeristes, tous les amateurs d’estampes et surtout du grand public curieux d’en savoir plus sur cet art d’ici et de maintenant.
Claude Bureau